VERSION NOTA
- L’inquiétude monte sur l’économie mondiale et l’investissement des constructeurs automobiles à long terme
- Liberty Media réactive une vieille idée de Bernie Ecclestone datant de 2010/2011
- Retrouvera t’on après 2006, le principe d’équivalence technique moteur en F1 ?
VERSION LONGUE
L’avenir moteur engage désormais deux visions : La première, celle de la Fédération Internationale de l’Automobile et la seconde par Liberty Media. Si pour le moment la FIA a le soutien des constructeurs, l’équilibre est fragile (surtout si des changements de dernière minute sont proposés, comme cela a été le cas dernièrement avec la baisse de la partie électrique de 50% à 35%). De son côté, le détenteur des droits commerciaux, réactive une vieille idée.
Sur Autosport, Stefano Domenicali anticipe l’avenir : « Soyons clairs : les grands constructeurs, mais nous sommes également suffisamment matures pour savoir que, si une crise frappe l’industrie, les grands groupes automobiles pourraient être amenés à prendre des décisions difficiles. C’est pourquoi nous devons simplifier et réduire considérablement les coûts, tout en maintenant un lien technologique pertinent avec les véhicules de route, comme les carburants durables, qui peuvent compléter les offres de véhicules électriques. Si une crise oblige certains à suspendre leurs programmes de F1, nous (Liberty donc), sers en mesure de réagir de manière indépendante et de trouver des alternatives. »
L’incertitude économique du monde et le prochain paradigme qui se dévoilera derrière le voile d’ombre actuel, laisse une séquence avec beaucoup de « si ». Un ordre nouveau que ne compte pas véritablement attendre Liberty Media, qui craint que les constructeurs moteurs se rétractent, car leur économie est considéré par les experts du secteur, comme fragile, voir très fragile. Et si jamais en 2028/2029 il y a des retraits ?
Ainsi, Liberty Media étudie l’idée de développer un moteur, selon ses spécifications : atmosphérique et alimenté par des biocarburants.
Retour en arrière de plus de 10 ans
Bernie Ecclestone a toujours été soucieux de l’avenir moteur de la discipline. Lorsque le V8 HB a été dépassé dès 1995 et que la compétitivité des moteurs Cosworth était contestable, Ecclestone avait encouragé Flavio Briatore et Renault Sport de s’unir pour proposer un super moteur compétitif en 1999. Supertec est né pour répondre, déjà, à une urgence moteur.
Plus tard, en Janvier 2011, Ecclestone a invité deux hommes dans son bureau de Londres. En face de lui, Craig Pollock et Christian Contzen. Le premier est l’ancien patron de l’écurie BAR et le second l’ex directeur de Renault Sport). L’ordre du jour de la réunion ? Un projet de fourniture moteur à la carte à destination de tout candidat potentiel à la Formule 1.
L’introduction du moteur hybride en 2013 (repoussé à 2014), devait être un 4cyl 1,6L turbo avec un récupérateur d’énergie cinétique. Ecclestone pense alors que les constructeurs moteur pratique des tarifs dissuasifs, mais surtout estime que le regroupement de trois motoristes (Ferrari/Renault/Mercedes), est dangereux pour la fourniture des écuries indépendantes. Dans cette opération les trois hommes se sont réparti les tâches : Ecclestone est le financier, Pollock est le démarcheur et l’organisateur, tandis que Contzen est en charge de la technologie et du marketing. Le projet P.U.R.E est lancé.
Il s’arrêtera 18 mois plus tard, face au cartel des constructeurs moteurs et leur puissance économique. Les moteurs sont passés de 4cyl à V6, et la partie de récupération d’énergie était plus complexe. Les coûts passant de 40 millions d’euros, à 150 millions. Avec les conséquences que l’on connait aujourd’hui encore.
L’idée d’une équivalence avenir
Depuis ce changement de règlement, Bernie Ecclestone entre 2013 et 2016 n’avait jamais cesser de critique le règlement moteur. Faisant même du lobbying auprès de Jean Todt (le président de la FIA à l’époque), pour retrouver le principe d’équivalence. La dernière fois que cela était arrivée, c’était en 2006, avec le V10 Cosworth sur les Toro Rosso, face aux V8.
En effet, face au V6 hybride actuel, Ecclestone avait proposé un dérivé du V8 2,4L KERS et même un V6 2,2L turbo qui devait être utilisé à la fois en F2 et en F1. En vain. L’équivalence a toujours été rejeté par la FIA. Mais aujourd’hui ? Rien n’est moins sûr.
Certes le retour du V10 a été écarté, mais l’étude d’un moteur atmosphérique semble toujours en développement. Sachant qu’il faut environ 2 ans pour concevoir un moteur, il semble bien que l’ambition de Liberty Media est d’anticiper la perte de constructeur moteur en 2028.
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