Le Perron
Petite brasserie à la française au centre-ville de Genève.
Installé sur une table pour deux, face à face, juste à côté de celle contre la large vitre du restaurant. Damon Hunt avait demandé de n’avoir personne à nos côtés, discrétion oblige. J’arrive avec deux minutes de retard. Comme souvent.
– Toujours cette cantine Damon ?
– Ecoute, j’aime avoir des habitudes.
Mon agent est joviale, mais regarde toujours autour de lui. Paradoxe de l’homme devant être discret par son travail, mais visible par égo.
Comme souvent nous débutons par le dessert. Un rituel qui date de notre rencontre il y a quelques années. Je reste intrigué par l’invitation. Surtout que ce n’est pas pour parler de mon travail et l’avancement de mes projets d’écritures ou autre.
– Je n’ai pas beaucoup de temps malheureusement, je dois rencontrer un patron en ville d’ici une heure. Alors j’irais à l’essentiel, si tu veux bien.
Il a planté son regard acier dans le mien. Concentration extrême. L’échange étant informel, pas besoin de sortir mon téléphone pour enregistrer. Cela signifiera que la thématique n’aura qu’un seul sujet. Plus pratique en face à face, plutôt que l’échange général que nous avons d’habitude.
– Liberty Media cherche à vendre ses droits télévisuel aux Etats-Unis. On parle de 100 à 180 millions de dollars par an de redevance. Ce qui est énorme pour seulement 1 millions de téléspectateurs.
– J’ai entendu que jusqu’à présent ESPN ne développait que 4 ou 5 courses en exclusivités, avec son propre dispositif, mais qu’elle se concentrait de diffuser le canal Sky Sport le reste de la saison. Ce qui était déjà cher payé pour le précèdent contrat.
– Je suis d’accord avec toi, d’autant que Liberty ne semble pas vraiment satisfait de la couverture médiatique que les diffuseurs proposent depuis quelques temps. Ce contrat Américain, il sera moteur pour les renouvellements futurs. Une nouvelle approche, donc un petit sacrifice financier en échange d’un contrôle de la programmation est envisagé. Ce qui serait très nouveau.
En effet, jusqu’à présent, les diffuseurs payaient leur redevance pour diffuser le canal F1 de base, mais investissait et disposait d’accès paddock, garages et des espaces médias pour être au plus proche des acteurs et proposer du contenus pour leur abonnés/spectateurs. Un système classique.
– Mais j’imagine que ce changement à une raison, Damon ?
– En fait oui. Liberty Media comprend que la F1 est désormais un sport regardé par les enfants, les femmes et les VIP présent sur les circuits. Il faut désormais répondre à ce changement. Tu sais que la Formule 1 a toujours été tournée vers l’avenir. Mais pour le coup, ce changement de public, pourtant voulu par Liberty, a été plus rapide que prévu. Cela va tout changer dans l’approche marketing et de contenus.
– Le souci c’est qu’il ne faut pas que cela devienne un divertissement artificiel, voir un jeu vidéo ludique.
– Je suis d’accord, il faut trouver un équilibre. Pour le moment les droits TV USA, actuellement en discussions, seront une étape de test pour le futur. Mais on verra plus tard le développement sur les réseaux sociaux et une plus forte identification pour répondre aux cibles. Tu connais les américains.
Oui le modèle du sport business américain est bien connu et a dernièrement bien évolué. Il y a 10 ans, la NFL était passé d’une base 100% hommes à une base Femme/Enfants et cela lui a permis d’augmenter considérablement ses revenus à la fois marketing et de droits télévisuel. Le plan Liberty Media pour la F1 se dévoile clairement désormais.
Le soleil perce la fenêtre de la brasserie. Tout est agréable en ce début d’Avril. Le mois ou l’on rafraichi ses objectifs, plantes de nouvelle graines de projets et surtout, apprécier les petites joies du quotidien.
Je me tourne vers mon agent
– Je peux te parler d’une idée que j’ai ?
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Les histoires de la saison 2 :
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Cercle Concorde est un roman dont l’histoire débute à 2013 avec Usurpation et qui continue avec les opus Mimèsis et Mimèsis Versus
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