Dans l’édition 2025 du Business Book GP (disponible en PDF et bientôt disponible en édition papier), le cumul des salaires pilotes sont entrains de se normaliser : 323 millions d’euros, en baisse de 23% par rapport à 2024, qui était l’année record. Un signe qui explique désormais la nouvelle hiérarchie salariale dans le paddock.
Même dans une économie mondiale à l’équilibre relatif, passant d’un monde à un autre. Les monopoles vont construire des empires gigantesques et les revenus vont devenir des rentes. L’économie F1 va entrer dans une période d’expansion. Les contrats s’allongent (en moyenne 2.4 ans, au lieu de 1.7 auparavant). Ce qui signifie, qu’avec la nouvelle hiérarchie de salaire expliqué dans cette Note du Mardi, le cumul va augmenter.
Le salaire moyen est désormais de 16.15 millions d’euros (en baisse de 3.7 millions par rapport au pic de 2024). Pour détail, 5 pilotes sur 20 gagnent autant, voir plus. Les champions du monde, Max Verstappen, Lewis Hamilton et Fernando Alonso cumulent un total de 182 millions d’euros de salaires. Leur part augmentent par rapport à 2024.
Si nous prenons la saison 2002, le cumul des salaires des pilotes était de 220.5 millions d’euros, avec un Michael Schumacher touchant l’équivalant d’aujourd’hui de 53.8 millions d’euros et un Jacques Villeneuve, 32.3 millions d’euros. En 2012, date de la troisième édition du Business Book GP, le cumul était de 194.8 millions d’euros, avec Fernando Alonso qui touchait l’équivalent d’aujourd’hui de 38 millions d’euros, Lewis Hamilton et Jenson Button, 20 millions, Michael Schumacher 23 millions, Kimi Raikkonen 24 millions et Sébastian Vettel, 13 millions d’euros (soit 70% du cumul de tout les pilotes).
Notons toutefois, que pendant longtemps le salaire des vainqueurs de Grand Prix ne dépassait pas les 7 millions de dollars (soit l’équivalent aujourd’hui de 11 millions d’euros). Et qu’il y avait la catégorie des pilotes qui se sont battus pour le titre (Irvine, Massa, Webber, Coulthard, Raikkonen chez McLaren, ont bénéficié de cela). Les rookies touchaient des salaires qui ne dépassait jamais le millions d’euros et il y avait la catégorie qui apportait des budgets, soit une pyramide à 5 étages (Champions du monde, vice-champions, vainqueurs, les débutants/potentiels et les pilotes payants).
La saison 2025, comme marqueur
Le contrat actuel de Max Verstappen de 72 millions d’euros (et peut être plus en 2026), a mis les bases de la valorisation du reste du plateau. Un champion du monde potentiel revendiquera entre 24 et 35 millions d’euros par saison désormais. Lando Norris, Charles Leclerc, Oscar Piastri, Carlos Sainz (pour sa dernière année de contrat avec Williams), et désormais George Russell sont dans cette catégorie.
Arrive ensuite la catégorie des vainqueurs de Grand Prix ou potentiel. Cette dernière divise par deux l’indicateur précédents, soit entre 10 et 16 millions. Pierre Gasly, Esteban Ocon (pour sa dernière année de contrat avec Haas), Valtteri Bottas sont dans cette phase-là. Qui est minoritaire désormais, alors qu’elle a été longtemps la section la plus prolifique.
Avec l’arrivée en masse des débutants, c’est également le tarif qui augmente. Le temps des jeunes payés 1 million maximum, voir beaucoup moins est révolu. Le maximum est de 8 millions d’euros (Kimi Antonelli en fin de saison avec primes), et le seuil fusionne avec celui des pilotes potentiel, comme Alex Albon, Nico Hulkenberg et Lance Stroll. Des pilotes avec de l’expérience, mais sans palmarès significatifs. Il n’y a plus de pilote payant comme avant, bien que Franco Colapinto peut entrer dans cette catégorie aujourd’hui, mais cela relève de l’exception en 2025.
Cette pyramide à désormais trois étages soit deux de moins que par le passé. Ce qui explique le niveau de professionnalisation de la discipline, mais également une lecture plus claire de la grille des salaires pour les patrons d’écuries jusqu’en 2028.