Alpine est dans un cycle de passages à vide permanent, depuis vingt ans. Dans ces conditions le déni devient une stagnation silencieuse. Un déclin fatal.
En Formule 1, le discours de la méthode est le cycle de vie. Aussi sur que la nuit succède le jour, c’est aussi une réalité pour les écuries. Le cycle de vie est inébranlable. Il est développé autour de 4 axes :
- La construction
- La consolidation
- L’âge d’or
- Le passage à vide.
Beaucoup d’écuries ne franchissent jamais réellement l’acte 1 de la pièce de théâtre. En construction permanente (Jaguar depuis Stewart par exemple, Prost GP, Aston Martin/Racing Point aujourd’hui depuis 2019). Mais c’est aussi vrai pour le passage à vide. C’est même pire, car cela relève non plus des compétences d’ingénieries, mais de management et psychologie.
Trouver le fautif
Flavio Briatore indique aujourd’hui ce que Otmar Szafnaeur disait il y a deux ans (le manque de ressources financières). Plus intéressant sont les méthodes utilisées par l’italien. Et le masque tombe.
La saison 2025 a été un choix. Celui de ne pas investir dans la plate-forme A525 pour se concentrer sur la future A526. Les moteurs à Viry-Châtillon, sont à l’arrêt depuis 12 mois. L’évolution de la A524, qui avait débutée en septembre à servie de base à la machine actuelle. Il semblait assez clair que le début de saison était visé pour construire le reste de l’odyssée 2025. Aucun développement massif n’a été planifié. L’ensemble de l’usine d’Enstone est, depuis Mars, tournée depuis 2026. Alors que d’autres écuries, comme Williams, Aston Martin ou Sauber consacraient encore 10% de leur ressources entre Mars et Juin, avant de basculer sur la saison prochaine. Alpine a fait le choix de basculer à 100% sur 2026 dès Mars.
En cela, Flavio Briatore s’inspire de Ross Brawn (comme beaucoup l’on fait en 2024/2025 d’ailleurs). En 2008, Brawn avait abandonné le développement de la Honda RA108 pour se consacrer à la machine 2009, qui deviendra la Brawn GP championne du monde. Alpine fait la même chose. En coulisse, lorsque Brawn entre à l’usine de Brackley, il découvre une équipe qui a des moyens, mais qui est totalement désorganisée. Il décide ainsi de consacrer la saison 2008 à rétablir le management et d’éliminer le négatif du processus d’échange pour reconstruire. Ce détail était intéressant, car en 1993, le même Brawn avait décidé de faire la même chose, alors qu’il était directeur technique de Benetton Formula, pour se consacrer à la saison 1994. Mais le point de vue était uniquement technique (Benetton n’avait pas les moyens de Williams et McLaren à l’époque pour mener deux programmes en même temps). Chez Honda la dimension était managériale.
Flavio Briatore ne s’inspire donc pas de la version Brawn 2008/2009, mais de la version qu’il a connu lorsqu’il était Team Manager de Benetton Formula : celle de Brawn 1993/1994.
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