Red Bull Racing et Aston Martin Racing hésitent à communiquer sur leur nouvelle soufflerie. Car historiquement, l’outil à ses débuts n’apportent pas vraiment de résultats.
Octobre 2023, McLaren était heureux de nous annoncer l’utilisation de sa nouvelle soufflerie. Puis le début de la saison 2024 de l’écurie est une douche froide. Les résultats ne sont pas présents et les évolutions, développées avec l’outil de Woking ne fonctionnent pas dès les premier essais de Bahreïn. Il faudra attendre Mai 2024 et surtout une certaine prudence dans les évolutions de l’écurie anglaise, pour remporter des courses et remporter le titre de champion du monde des constructeurs. Toutefois les débuts n’étaient pas brillants.
Une histoire sans fin
La même histoire était arrivée à l’écurie de Woking lors de l’utilisation de sa première soufflerie de 2004. La MP4/19, première monoplace développée avec le nouvel outil a été un échec. Il fallait attendre 6 mois et la version B de la MP4/19, introduite à Magny-Cours, pour retrouver la compétitivité et offrir les bases de la fameuse MP4/20 de 2005.
En 1998, Benetton Formula annonce disposer de sa soufflerie, la B199 sera un échec, tout comme la première monoplace BAR de 1999, développée avec sa soufflerie de Brackley à l’époque, sortie de terre en Juillet 1998. Même la Scuderia Ferrari avait mal débutée la saison 1998, avec la F310 qui était à ses débuts la première monoplace sortie de la fameuse soufflerie de Maranello de Renzo Piano.
En 2003, Sauber annonce sa grande soufflerie à 50 millions de dollars. Un record à l’époque. Sauf que la C24 est un échec aérodynamique notoire. Idem pour la Williams FW 20 qui était la première conçue avec la nouvelle soufflerie de l’écurie de Grove. Un échec. A chaque fois, cela a été corrigé, mais dès le départ, le mal était fait.
Le même problème à travers le temps
Le souci provient, de ce qu’avouait Adrian Newey il y a 25 ans déjà : l’étalonnage qui met du temps. Certes dans le passée, c’était l’humain qui permettait de modifier les données aérodynamique, ce qui était un gros investissement en temps. Désormais, avec l’intelligence artificielle et les données stockés, cela permet d’être plus bref dans ce domaine, mais le risque est toujours présent avec un nouvel outil de ce genre. Red Bull d’un côté et Aston Martin de l’autre en ont conscience.
McLaren Racing a attendu 6 mois pour obtenir de bons résultats avec sa soufflerie. Une donnée à prendre en compte. Red Bull Racing est déjà entrain de minimiser 2026, date de sa première monoplace conçue avec le nouvel outil, tandis que 2025 sera l’année de la première monoplace Aston Martin Racing avec la nouvelle soufflerie. C’est aussi pour cela, que l’annonce qu’Adrian Newey se penchera sur le berceau de l’AM25 rassure, autant qu’il confirme la tendance.
Galère au départ, mais résultats positifs pour la suite ?
Notons une constante : Si les débuts sont difficiles, la seconde monoplace est plus compétitive. McLaren a mis au point la MP4/20, Sauber a développée la F1/06, Williams la FW21, BAR la 002, Benetton la B200. Nous verrons si la McLaren MCL39 sera très compétitive cette saison 2025. Tout comme l’avenir de Red Bull Racing et Aston Martin Racing (voir Audi F1) à l’horizon 2026/2027.