Il y a 30 ans maintenant, les écuries de Formule 1 se battaient pour signer un manufacturier de tabac. Signe de réussite et de stabilité financière. Ces derniers déboursaient entre 20 et 80 millions de dollars avant d’être « interdit » en 2007. Cette bataille était aussi celle pour obtenir un meilleur partenaire. Alain Prost voulait un sponsor plus important que Gauloise en 2001. Il visait Camel et 40 millions de dollars potentiel. Il n’aura rien de tout cela. Camel appartenant à Japan Tobacco (numéro 3 mondial du secteur à l’époque), cette dernière a préférée prolongé avec Benetton, Renault et Flavio Briatore qui était son consultant depuis 1995. C’est actuellement la même chose qui se produit avec les pétroliers.
Aramco et Petronas sont actuellement les deux plus gros pétroliers impliqués en F1. Le premier déboursant 85 millions d’euros environ par saison (Sponsor F1 et Aston Martin), et le second débourse 70 millions d’euros avec Mercedes AMG F1. Sur un marché du partenariat technique représentant en 2024 un total de 230 millions d’euros. Soit le plus gros secteur d’activités.
En effet, si Aramco et Petronas sont engagés jusqu’en 2030. Exxon Mobil arrive en fin de contrat avec Red Bull Racing, PK Orlen également pour Visa Cash App. Castrol sera présent jusqu’en 2026 avec Alpine et Shell sera avec Ferrari jusqu’en 2026. Shell subira une inflation du budget pour à la fois rester dans la compétition et surtout être conforme à son statut de leader européen. La barre des 60 voir 100 millions d’euros par an est dans l’ère. Principalement aidé par la signature de Lewis Hamilton en 2025. PK Orlen sera probablement convoitée par une équipe comme McLaren ou Haas. En coulisse cela monte en pression. Surtout avec l’arrivée d’Audi en 2026.
Audi la menace fantôme
Le ticket d’entrée est déjà fixé : 50 millions d’euros par an pendant 5 ans, soit 250 millions d’euros. Une opération qui serait surtout promotionnelle et moins technologique, selon nos échos, car une option s’est profilée avec la signature de Zero Petroleum, société anglaise dirigée par l’ingénieur Paddy Lowe. L’option est de valoriser la startup pour la vendre à un pétrolier et financer le sponsoring futur de l’écurie allemande. Une démarche innovante conforme à la tendance du paddock depuis 2020.
La marque au quatre anneaux construit son portefeuille de partenaires pour 2026. La signature d’un pétrolier est en ligne de mire. Plusieurs options se profiles : La première est de signer avec un gros pétrolier actuellement présent en Formule 1 (Shell a été un partenaire à une époque lors de son épopée au 24h du Mans), soit signé avec un partenaire plus modeste (type PK Orlen ou un autre pétrolier), soit viser Sinopec, le géant chinois du pétrole (2ème capitalisation boursière du secteur dans le monde). Déjà en 2004, Sinopec était en rivalité avec Shell chez Ferrari. Avant de se concentrer sur le sponsoring et la promotion du GP de Chine.